Blaise ㊗️♥️🈶
Va et vient continuel
vagabondage spécial
tous les hommes tous les pays
C’est ainsi que tu n’est plus à charge
tu ne te fais plus sentir…
Le paysage ne m’intéresse plus Mais la danse du paysage
Danse-paysage
Je tout- tourne
blaise
Va et vient continuel
vagabondage spécial
tous les hommes tous les pays
C’est ainsi que tu n’est plus à charge
tu ne te fais plus sentir…
Le paysage ne m’intéresse plus Mais la danse du paysage
Danse-paysage
Je tout- tourne
blaise
shauntomson
Parfois, le simple fait de penser à l'expérience peut donner la même expérience psychique que d'être là-bas.
Nous avons tous des endroits où nous voulons aller, ou des endroits où nous voulons être, et à cause de la vie, nous ne pouvons tout simplement pas y arriver.
Le voyage mental nous emmène exactement là où nous devons être.
Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu’on porte en soi, devant cette espèce d’insuffisance centrale de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être notre moteur le plus sûr.
Pour parvenir à pardonner à la raison le mal qu’elle fait à la plupart des hommes, on a besoin de
considérer ce que ce serait que l’homme sans sa raison. C’était un mal nécessaire.
C.
C’est ainsi, je pense, que le monde périra dans l’allégresse générale des gens spirituels persuadés qu’il s’agit d’une plaisanterie.
S.k
"Quand les hommes
seront capables de plier
l'espace transparent
comme un morceau de cuir,
alors on pourra se sauver de la souffrance
sans avoir reconnu Dieu..."
A M. DI FIORE A PARIS
Civita-Vecchia, le 5 avril 1841.
Je me suis aussi colleté avec le néant (2) ; c'est le passage qui est
désagréable, et cette horreur provient de toutes les niaiseries qu'on
nous a mises dans la tête à trois ans.
Ne dites rien à Colomb, j'avais l'intention de ne rien écrire ; mais
je crois à l'intérêt que vous me montrez. Donc, migraines horribles
pendant six mois ; puis, quatre accès du mal que voici :
Tout-à-coup j'oublie tous les mots français. — Je ne puis plus dire :
Donnez-moi un verre d'eau. Je m'observe curieusement ; excepté
l'usage des mots, je jouis de toutes les propriétés naturelles de l'ani-
mal. Cela dure huit à dix minutes ; puis, peu à peu, la mémoire des
mots revient, et je reste fatigué.
Croyant peu à la médecine, et surtout aux médecins, hommes mé-
diocres, je n'ai consulté qu'au bout do six mois d'affreuses migraines.
— M. S...., liomœopathe de Berlin, a fait de belles cures à Rome ;
il a débité des phrases à la suite desquelles j'ai entrevu qu'il s'agissait
d'apoplexie nerveuse non sanguine.
Je vais écrire à l'excellent M. Prévost, de Genève, mais je ne crois
en rien, qu'à la profonde attention que M. Prévost donne à la maladie.
M. S.... (physionomie méchante, spirituelle, propos de charlatan)
m'a fait prendre de l'aconit pour animerla circulation, et, au printemps,
veut me faire prendre le sulfure. La meilleure drogue serait celle de
M. Dijnii (3). J'irais à Genève passer diMix jours avec l'excellent Pré-
(1) Monsieur II. de Balzac, auteur du Père Goriot, elr., etc., chez M. .\li)honse Karr,
n" 46, rue Neuve-Vivienne. Paris.
(2) Beyle éprouva, le 15 mars 1841, les premit^res atteintes de la maladie dont i
est mort à Paris, le 23 mars 1842.